Going to the Opera

Publié le par TigreRouge

Parmi les nombreuses choses que je souhaite faire dans ma petite vie, parmi lesquelles:
- m'envoyer en l'air attaché avec un tout petit élastique à mes pieds
- me retrouver nez à nez avec un requin blanc (celui-là, je me le réserve en dernier, histoire de.)
- avoir un appart / maison dans chacune des 20 plus grandes villes du Monde
- trouver la fille idéale, drôle, belle, intelligente, etc. (ah, non, ça, c'est fait, spéciale kassdédi, big up, wesh, wesh, ma p'tite chenille...)
- devenir l'idole des jeunes
- etc, etc

Il y a une chose que je peux désormais rayer de ma liste: aller à l'Opéra. Si, si, tu sais, ce truc qui n'est ni un théâtre, ni un cinéma. Le truc où des gens bien habillés vont voir d'autres gens pas bien habillés qui braillent en Allemand (non, non, je ne parle pas de Tokyo Hotel - je ne voudrai pas qu'une fan hystérique me plante un couteau dans le dos). Et bien ce dimanche, j'ai pu tester pour toi l'Opéra.

Opéra Garnier à Paris, dimanche 14h20. On  arrive en taxi, même si on est seulement à 20 minutes en métro. Oui, ça fait plus classe d'arriver en taxi (la vérité, c'est qu'on avait la flemme absolue d'allé jusqu'au métro). Et puis le chauffeur nous a mis dans l'ambiance en nous passant de la musique classique à la radio. C'était un black, on l'a fait pas à moi, je sais très bien qu'il écoute en fait Sniper et NTM, comme moi.

Les gens qui entrent dans l'Opéra sont, comme on pouvait l'imaginer, bien habillés. Nous aussi. Bah wé, jean-basket, c'est pas bien habillé? Elle, elle a mis un joli tailleur qui lui va super bien. Du coup, je suis finalement le seul habillé à l'arrache. Mais qu'importe. parce qu'on a deux billets. Qu'on y est déjà allé un mois plus tôt, et que donc, on peut faire genre: "on marche vite, on trace, on ne s'émerveille pas devant l'architecture dantesque du lieu, on ne perd pas de temps à flâner et photographier les lieux, comme le font d'innombrables touristes japonais (un bataillon entier)".

A l'entrée de l'Opéra, il y a cohue et à l'intérieur, un vendeur à la sauvette mais néanmoins habillé en Armani, vend des guides à prix d'or (soit 12€). C'est un guide de l'Opéra qui va être joué. "le guide pour les nuls" en somme. En plus, dedans, c'est écrit à la fois en anglais et en français. Au cas où tu voudrais lire la description de l'Opéra en français. Puis relire exactement la même en anglais. Sait-on jamais. Nous, on ne l'achète pas, on s'est déjà fait escroqué la dernière fois. Ils vendront même ces guides à la sortie du spectacle. Au cas où tu te serais endormi pendant.

On évite ainsi le piège de l'achat du guide avant de s'engouffrer vers nos places, vers l'Orchestre. Là, une gentille dame vient nous placer. Enfin, c'est ce que je pensais. En fait, elle vient nous indiquer une autre placeuse, situé exactement 2 mètres plus loin en avant. Ayé, enfin assis. Pas trop tôt. Les sièges sont à peine plus confortables que ceux de l'UGC des Halles. Mais le plafond lui, a semble-t-il été taggué il y a longtemps par un italien célèbre dont je ne saurai retrouver le nom. C'est beau, "bling bling" comme on dit de nos jours, je m'attends d'ailleurs à voir M. Le Président débouler à tout moment et m'indiquer sèchement la porte de la sortie "vazy, dégage enculé". Mais non. Toujours des crépitements d'appareils photos, les japonais sont vraiment partout. Pas trop de djeunz, petite déception. Pas de pop corn, de coca cola, de Kitkat Ball non plus, grosse déception.

Une voix OFF nous indique d'éteindre nos portables. En français, en anglais, en allemand et en japonais, rien que ça. Puis applaudissements pour l'orchestre et l'Opéra finalement commence. C'est parti pour 3h entrecoupé de 30 minutes d'entractes.

Premier soulagement : contrairement  à l'Opéra fait la première fois, cette fois-ci, c'est sous-titré. Enfin, c'est sous-titré avec les sous-titres placés au dessus de la scène, bien, bien au-dessus. Sympa. On se contentera de ça. La première fois, je m'étais quand même demandé comment tu faisais pour comprendre si tu ne parlais pas allemand. Alors l'allemand chanté façon Opéra, je ne te raconte pas... Là, au moins, ils ont pensé à nous, et c'est sous-titré en français. Le bohneur. C'est bon quand même de comprendre ce qui se passe sur scène. Parce qu'autrement, tu peux trouver le temps un peu long, si tu ne comprends que couic.

Tiens au fait, je n'ai toujours pas cité l'oeuvre vu. Il s'agit d'un Opéra d' Igor Stravinsky (là, je me la pète, mais il y a encore 2 semaines, je ne savais pas qui c'étaitsauf peut-être le pote de Lénine et Staline, rassure toi), the Rake's progress. On ne savait pas du tout de quoi il s'agissait. Pas de synopsis rien. Tu peux donc comprendre qu'on a été légèrement surpris quand on a vu sur scène des scènes mimés de sexe: entre autres, des fellations mimés, des sodomies mimés (je précise "mimés" à chaque fois, mais est-il vraiment besoin de le préciser?), des couples gays, hétéros, des filles topless, etc.  En fait, l'intrigue suit la chute sociale d'un homme, qui se retrouve, au début du spectacle, subitement riche mais sombre dans le même temps, et à cause du diable, dans la décadence absolue. Il se retrouve alors entre autres dans un bordel (il épouse aussi une femme à barbe avant de la tuer, il est entouré de nains, d'homme loup, de momies, etc. sympa hin?). Ceci expliquant cela. Bon, on en a vu d'autres hin (moi aussi plus jeune, je connaissais la technique pour voir canal+ même quand c'était crypté... ahumm), et on n'a pas été choqué plus que ça. La grande interrogation fut plutôt: qu'en ont pensé les autres, ceux autour de nous?

Sinon, le spectacle fut distrayant, l'Opéra était chanté en anglais ce qui permettait de suivre un peu sans à avoir à levé la tête vers les sous-titres, les acteurs étaient bons (ma préférence va pour le personnage du Diable, inquiétant à souhait), et l'histoire intéressante. Un bon petit moment en somme. Vu le prix, encore heureux. A voir encore jusqu'au 24 mars.


critique de l'Opéra par la Tribune


Extrait de l'oeuvre (mais pas celle jouée actuellement à l'Opéra Garnier):



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Publié dans Tout Vécu

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S
Yo.Bon, je suis Sébastien Cousin, je suis blanc, mais je n'ai pas compris ton allusion aux noirs qui n'ecouteraient pas de la musique classique. Je connais plein de blacks qui ecoutent de la musique classique. moi même (si j'etais noir) j'ecouterais de la musque classique.J'ecouterais des bons classiques comme Marvin Gaye, Ray Charles, Stevie Wonder et Al Green.Parcontre j'ecouterais pas Smokey Robinson ou Bob Dylan, car ils ont la peau un peu trop claire à mon gout. Du coup ils chantent moins bien.Pour le saut à l'elastique, les beaux jours arrivant, on pourrait faire ça la semaine prochaine ou celle d'après.Qu'en dis tu?t'envoyer en l'air avec Sébastien cousin, c'est pas ton rêve ?Delicatement tien,Sebastein cousin, dit "Flying Man".
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S
Hum, l'Opéra fait aussi de ma liste "à faire avant de mourir" lolJ'essaie de me faire un peu de théâtre... j'ai maté sur arte du classique.. ouch... ... j'ai décroché après 1 min...
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